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L'obsolescence du PDF

Je profite de la découverte récente par des chercheurs d'une faille intrinsèque au PDF et apparemment incolmatable pour rappeler que l'on aurait dû s'occuper depuis longtemps de faire disparaître ce format destiné à l'impression - donc désuet à l'heure de la dématérialisation - car il nous rend bien trop dépendant à des logiciels coûteux comme Acrobat d'Adobe. Ce dernier, bien qu'il soit ce qui se fait de mieux pour traiter ces fichiers, n'apporte absolument rien d'intéressant par rapport à d'autres logiciels de traitement de texte ou de PAO. Sans même parler du chiffrement puisqu'il est évident qu'il est préférable d'avoir une solution polyvalente et non spécifique à un seul format de fichiers. Et il ne sera pas plus adapté non plus aux formulaires qui seront avantageusement remplacés par des applications web dédiées.

Compte tenu de l'actuelle diversité de types d'écrans l'ePub me paraît plus adapté pour la consultation de documents statiques, hors ligne et pour tout ce qui nécessite du réseau, un contenu dynamique, quoi d'autre que l'affichage responsive design d'une page web en HTML5 ?

Mais si vous pensez malgré tout que l'on ne pourra désormais plus se passer du PDF, ne serait-ce que pour les signatures électroniques, preuve de l'authenticité d'actes de plus en plus de nombreux, détrompez-vous car il existe des alternatives bien connues :

La première qui ne change pas de principe est de signer électroniquement un fichier Open Document Format (ODF), qui pour rappel est le premier format bureautique recommandé par le Référentiel Général d’Interopérabilité, que tant d'entreprises et administrations semblent avoir négligé ces dernières années (souvent par incompétence).

La seconde, radicalement différente, consiste à repenser les processus métiers et d'utiliser la chaîne de blocs par l'intermédiaire d'une application dédiée. Dernièrement une startup française s'est fait connaître dans ce domaine (cocorico) : KeeeX. Le principe est d'ajouter des métadonnées aux fichiers puis de calculer l'empreinte numérique (unicité) de ceux-ci et la stocker dans une blockchain publique, réputée inviolable. Si vous avez à faire un choix, nul doute que cette solution nécessitera plus de travail au départ mais cela vous enlèvera certainement une belle épine du pied dans les années à venir.