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Le blog de Laurent Espitallier

Drupal : forcer une version spécifique de PHP pour Drush

Si vous avez une distribution récente de GNU/Linux avec PHP 7.0, 7.1 ou 7.2, mais que - par exemple - vous souhaitez toujours utiliser Drupal 7 et que par conséquent vous devez l'administrer avec une version assez ancienne de Drush incompatible avec ces versions de PHP, vous pouvez tout de même installer vous même une version antérieure de PHP (dépots non officiels, compilation par vous-même, etc.) et forcer l'utilisation de cette version de PHP pour Drush avec la commande suivante :

export DRUSH_PHP=/usr/bin/php5.6

Si vous souhaitez que ce soit permanent, il vous suffira de rajouter cette ligne au fichier ~/.bashrc ou ~/.bash_profile

Workflow de traduction d'une page web complète avec Deepl.com

Deepl est un service web qui permet d'effectuer une traduction de texte de qualité. La version gratuite est cependant limitée en nombre de caractères et ne permet pas de traduire une page complète. Une nouvelle option a toutefois fait son apparition il y a peu : la traduction de documents. Voici comment l'utiliser de façon détournée pour contourner cette limitation :

  1. Passer la page à traduire en mode lecture (ça se fait bien sous Mozilla Firefox par exemple) ou encore l'enregistrer dans Pocket ou dans Wallabag
  2. Copier le contenu dans le presse-papier (CTRL+A, CTRL+C)
  3. Coller dans Microsoft Word ou LibreOffice Writer
  4. Enregistrer en .DOCX
  5. Téléverser le document sur Deepl.com

And voilà ! Y'a plus qu'à ouvrir le document traduit et renvoyé par Deepl pour le lire, le copier ou exporter son contenu dans un autre format, ailleurs...

Facultatif : passer l'affichage des pages dans le traitement de texte en "mode web" ...

Günther Anders, "L’Obsolescence de l’homme", 1956

« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.

L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.

En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.

L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. »


Günther Anders, "L’Obsolescence de l’homme", 1956

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